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Black Friday : we do it green
Black Friday
Le Matelas Vert
We do it green !
Tous les ans c’est la même petite chanson…
« Nous sommes anti Black Friday, comme telle ou telle marque parce que (…) »
Valable ou non, chacun est libre de sa pensée, et rares sont les marques dites «éco-responsables» à prôner ouvertement la volonté de faire le BLACK FRIDAY, sinistre jour de commerce international générant des millions de tonnes de gaz à effet de serre, autant en emballages, sans compter l’incroyable volume d’importations de produits scandaleusement péremptoires dont les modèles économiques sont calqués sur ceux de l’aberrante fast fashion, reine d’une hyperconsommation effrénée aussi futile qu’inutile…
Oui ! Ça c’est dégueu !
Mais parlons aussi des autres !
-Parlons de ceux qui fabriquent en France, en circuits courts et qui réalisent 20% ou plus de leur CA annuel sur cette période de l’année qu’ils préparent plusieurs mois à l’avance.
-Parlons de ces marques éthiques, favorablement engagées au profit de l’environnement via des associations et des contributions sociale ou environnementales, qui n’osent s’exprimer dans ce brouhaha consumériste de peur d’être amalgamé au grand n’importe quoi des remises sur des produits d’importation.
-Parlons aussi des entrepreneurs et néo-entrepreneurs qui gèrent minutieusement leur budget sans avoir décidé de lever des fonds pour rester indépendant, ces acteurs qui ont décidé d’être « clean » alors que c’était bien plus facile d’être « crade ».
C’est notre cas. Nous revendiquons l’envie de faire le Black Friday qui permet à notre entreprise de se développer de plus belle durant cette période. Car en plus de doper nos ventes et de rémunérer davantage nos employés méritants, nous n’éprouvons aucunement le besoin d’être « anti » parce que nous faisons les choses avec rigueur et éthique. Notre devise pendant ou en dehors du Black Friday est (et a toujours été) « achetez seulement si c’est nécessaire et si votre achat dure plus longtemps qu’ailleurs.».
Le nombre de transaction du Black Friday est délimité, il s’agit d’achats de consommateurs qui ont vu leur pouvoir d’achat se dégrader ces dernières années et qui attendent cette période de l’année pour se faire plaisir, faire plaisir à leur entourage en vue des fêtes de fin d’année, et s’équiper en biens. Ces consommateurs (qui ne sont pas uniquement les hyper-consommateurs) sont sans doute heureux de pouvoir bénéficier d’une offre plus en adéquation avec leur réalité économique, et même si c’est moins cher, la plupart espèrent dénicher de la qualité avec si possible des labels éthiques (ce choix reste malheureusement secondaire).
C’est donc à nous, entreprises éco-responsables, de les convaincre d’investir dans l’un de nos produits durables plutôt que dans ce qu’ils pourraient trouver par hasard sur internet durant cette période de vacarme commercial où seront mis en avant des produits sans valeur ajouté, fabriqués à l’étranger, peut-être « sympa » sur l’étiquette, mais qui contribueront à la triste réputation du Black Friday décrite par certains qui se refusent de participer à cette action mercantile pour tenter de se créer une image vertueuse.
Si les e-commerçants qui fustigent le Black Friday se mettaient face à leurs contradictions et entamaient une réflexion sur leur politique de « retours gratuits », il est possible qu’ils cesseraient de s’auto-proclamer héros écolos anti Black Friday. Car le véritable scandale du Black Friday est bien là. Ces retours qui concernent près de 30% des produits vendus sur e-commerce (source LSA) et les mêmes qui dénoncent ce jour de business usent et abusent aussi des retours « gratuits » tout au long de l’année ce qui ne les empêche pas de s’indigner qu’un jour spécial soit consacré au commerce le dernier Vendredi de Novembre de chaque année. Quelle est la logique de ces enseignes qui clament de « haro sur le Black Friday » mais qui fabriquent hors de l’hexagone et proposent des retours gratuits ?
Pour celles qui fabriquent et vendent en France et ne propose jamais de remise ni de retour ; Bravo, j’ai hâte de vous découvrir.
Lorsque l’on vend et que l’on vend proprement, on ne doit pas avoir honte de vendre plus, ou même de réduire momentanément sa marge pour en faire bénéficier un maximum de consommateurs que l’on a la chance de « virtuellement rencontrer » qu’une fois par an, en cette unique période unique que représente le Black Friday.
Toutes les enseignes « clean » qui vendront pendant le Black Friday contribueront au contraire à « détourner » des ventes aux professionnels du greenwashing et de produits bourrés de plastiques, c’est donc une période pour exister et se faire entendre.
Il convient de reconnaitre que la pensée dichotomique sur Black Friday amplifie les aspects positifs comme négatifs et qu’un certain nombre de consommateurs ont grand besoin d’un sevrage. Il n’y a cependant pas encore assez d’enseignes vertueuses qui s’engagent ouvertement en faveur d’un mode de consommation plus local et plus sain pour pouvoir contrebalancer l’impression générale que « le black Friday c’est mauvais », tant il y a d’acteurs sans scrupule aux politiques commerciales irresponsables.
Même si ce focus sociologique ne nous montre (pour l’instant) que sa part d’ombre, le Black Friday n’en demeure pas moins un levier économique fondamental pour supporter l’ensemble des acteurs web, notamment. Les entreprises vertueuses qui pensent à demain n’ont pas à renoncer d’en découdre dans une arène qu’elles ont volontairement choisi impitoyable, parce qu’encore une fois « faire du crade c’est plus facile ».
Naturellement,
L’équipe LMV